Rencontre de haut niveau de la Banque mondiale: Mme Sandra Johnson partage l’expérience du Togo
Mme Sandra Johnson, ministre, secrétaire générale de la présidence de la République du Togo a pris part ce jeudi 24 octobre à Washington aux Etats-Unis, à une rencontre de haut niveau sur l’autonomisation des femmes. Cet événement s’est tenu en marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui se déroulent du 21 au 26 octobre.
Lors de ce panel, en présence du président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, la ministre, secrétaire générale de la présidence de la République a eu l’occasion de mettre en lumière les efforts significatifs du Togo en faveur de la promotion des femmes.
En partant de l’exemple des “Nana Benz”, Sandra Johnson a souligné l’impact historique des femmes d’affaires togolaises qui, entre les années 1960 et 1980, ont dominé le commerce du pagne.
“L’histoire des célèbres femmes « Nana Benz » du Togo est une illustration connue par tout le monde aussi bien sur le continent que dans le monde. Je sais que mon collègue Ministre des finances du Nigéria en sait très bien. Il s’agit des femmes d’affaires togolaises actives dans les années 1960 à 1980 dans le commerce lucratif de pagne de marque wax hollandais qui ont été parmi les premières femmes d’affaires millionnaires de l’Afrique de l’Ouest et qui ont contribué au rayonnement du continent”, a rappelé Sandra Johnson.
Sandra Johnson sur les réformes opérées par le Togo
Le Togo a entrepris plusieurs réformes ambitieuses pour promouvoir l’égalité des genres et renforcer le rôle des femmes dans le développement économique et social. Aujourd’hui, de nombreuses femmes occupent des postes de responsabilité, et le pays est l’un des rares sur le continent à avoir une femme comme Premier ministre. L’Assemblée nationale était également dirigée par une femme.
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Les politiques nationales pour l’égalité entre les femmes et les hommes ont propulsé le Togo en tête des réformateurs en Afrique, en matière de Promotion de la femme, d’après le rapport « Women, Business and Law 2024 », du Groupe de la Banque mondiale.
Pour Sandra Johnson, ces réformes ont permis aux femmes d’être autonomes, des chefs de ménage ou encore propriétaires foncières.
Inclusion financière des femmes
Le Togo s’est résolument engagé pour l’autonomisation des femmes. Le pays a mis en place plusieurs projets pour favoriser l’inclusion financière des femmes. Plusieurs produits de finance inclusive ciblant les différentes couches de la population togolaise sont disponibles.
Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) est un exemple de cette initiative, permettant aux femmes d’accéder à des crédits pour développer leurs activités commerciales.
“Dans cette conviction de mettre les femmes au cœur du développement, le gouvernement a initié la mise en place d’un fonds dédié à la finance inclusive, qui en 10 ans a permis d’octroyer des concours financiers d’un montant total d’environ 112,60 milliards FCFA (soit 185,9 millions USD) à près environ 2 millions de bénéficiaires, dont 80% sont des femmes, sur une population de 8 millions d’habitant (soit 25% de la population) », a précisé la ministre, secrétaire générale de la présidence de la République, Sandra Johnson.
« Mais la belle surprise est que ces femmes qui au départ ont bénéficié d’un crédit de 35 000 FCFA (60 USD) ont non seulement bien remboursé (avec taux de remboursement de 93,89%) mais sollicitent aujourd’hui des crédits de 50 millions FCFA (80 000 USD)”, a-t-elle ajouté.
L’engagement du Togo en matière de promotion des femmes, illustré par des réformes audacieuses et des initiatives d’inclusion financière, témoigne d’une volonté claire d’intégrer pleinement les femmes dans le développement national.
