Christ-Roi 2024: Catholiques et adeptes de vodou se rencontrent (Vidéo)
Le dimanche 24 novembre 2024, la communauté catholique du monde entier a célébré la solennité du Christ-Roi de l’univers. En ce jour de joie, la Paroisse Saint-Benoît d’Akodésséwa a été le théâtre d’une scène aussi inattendue que fascinante. Lors de la célébration, la traditionnelle procession catholique de ladite paroisse a croisé, presque comme un clin d’œil du destin, un groupe d’adeptes Vodou en pleine célébration aussi.
La scène, immortalisée dans une vidéo qui fait depuis le tour des réseaux sociaux, a captivé et interpellé. Ladite vidéo montre une femme portant une bassine chargée de gris-gris et d’amulettes. Alors que la voiture portant le prêtre avançait, ostensoir à la main, escorté de fidèles chantant et priant, la femme Vodou semblait s’approcher du Saint-Sacrement, avant de tourner sur elle-même et de changer de direction.
Christ-Roi, une rencontre pas comme les autres
Pour certains fidèles catholiques, cette procession célébrant le Christ-Roi est une déclaration de foi, une célébration de la royauté du Christ sur le monde. De leur côté, les adeptes Vodou, conduits par des rites ancestraux, étaient plongés dans une pratique spirituelle tout aussi intense. La coïncidence des deux cortèges, dans ce quartier populaire de la zone portuaire de Lomé, illustre la richesse d’une cohabitation entre deux univers culturels et religieux.
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Le Togo, à l’image de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, est un carrefour spirituel où se croisent religions traditionnelles, christianisme et islam. Cette pluralité peut parfois donner lieu à des moments uniques, comme celui observé à Akodésséwa. Si ces instants peuvent prêter à sourire ou à réflexion, ils traduisent surtout une cohabitation riche en symboles et en enseignements.
Pour certains, cette rencontre est une métaphore de la diversité culturelle et religieuse du pays. Un rappel que, malgré les différences, ces traditions coexistent souvent en harmonie. Peut-être est-ce là une invitation à la tolérance, à l’écoute mutuelle. Ou peut-être n’était-ce qu’un hasard du calendrier, un moment à la fois inattendu et parfaitement représentatif de la richesse des traditions togolaises.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre. Cette scène, avec tout son mystère et sa symbolique, aura marqué les esprits bien au-delà des frontières d’Akodésséwa.