Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme: l’ONC-AC sensibilise
L’ONC-AC, l’Office National du Contrôle des Aménagements et des Constructions organise, les 24 et 25 octobre, une session de sensibilisation et d’information au profit assujettis du secteur non financier. Cette formation, qui rassemble des acteurs de la promotion immobilière, des entreprises de construction et des bureaux d’études, vise à renforcer la compréhension et l’application des obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
La lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive objet d’une session de sensibilisation et d’information au profit des acteurs de l’immobilier et du BTP. Les entreprises du secteur immobilier et les bureaux d’études ont un rôle crucial dans la détection et la prévention des activités illégales.
L’ONC-AC sur les obligations des acteurs immobilier et BTP
Cette session de formation dispensée par l’ONC-AC vise à rappeler les principales obligations des entreprises immobilières et BTP, notamment la vérification de l’identité des clients, la déclaration des transactions suspectes, et la conservation des documents relatifs aux opérations effectuées. Des mesures qui sont essentielles pour garantir la transparence des opérations financières dans un secteur particulièrement exposé aux risques de blanchiment de capitaux.
Selon le ministre en charge de l’urbanisme, Mikailou Sidibé, cette session de formation vise à permettre aux différents acteurs à court terme de mettre en place des dispositifs de lutte contre le blanchiment des capitaux dans leurs structures respectives et à parvenir à une meilleure surveillance du secteur de la promotion immobilière et du secteur du bâtiment contre les risques de blanchiment des capitaux.
« Dans le but de remplir ses missions de contrôle et de supervision de ses assujettis, l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC) a entrepris des contrôles des sociétés de promotion immobilière qui ont fait ressortir des faiblesses dans la mise en œuvre des obligations en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme » a t-il soutenu.
Les bonnes pratiques enseignées
La prolifération des armes de destruction massive est un enjeu mondial de sécurité auquel les secteurs de l’immobilier et du BTP ne sont pas épargnés. La session de formation de l’ONC-AC aux acteurs immobiliers et BTP, insiste sur l’importance de mettre en place des mesures de contrôle strictes, notamment sur les transactions et les partenariats, afin d’éviter que ces secteurs ne soient utilisés à des fins illégales.
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Les entreprises participantes sont encouragées à adopter des pratiques exemplaires en matière de diligence raisonnable et de suivi des transactions. Le ministre en charge de l’urbanisme, Mikailou Sidibé, a souligné que le contrôle n’a pas encore concerné les entreprises et bureaux d’études évoluant dans le secteur du bâtiment.
« Mais il n’en demeure pas moins qu’ils font partie des assujettis sur lesquels pèsent également les obligations en matière de de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme » a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC), Yacouba Siko a laissé entendre qu’après des contrôles, ils se sont rendus compte que plusieurs entreprises de la promotion immobilière et du BTP n’ont pas des dispositifs de surveillance contre le blanchiment des capitaux et de déclaration d’opérations suspectes.
« Tous ces manquements ont conduit à l’inscription dans notre pays sur la liste de crise qui est une place peu honorable et si on ne prend pas des actions énergiques en vue de mettre en place ce dispositif, on va nous glisser progressivement vers la liste noire qui est la liste tant redoutée et qui empêchera toute forme d’investissement extérieur au sein de notre pays », a alerté Yacouba Siko.
Avec cette session de formation, l’ONC-AC espère renforcer les mécanismes de détection des opérations illicites et ainsi, contribuer de manière significative à la lutte contre les réseaux de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire