Égalité des genres : Le modèle Togolais exposé à Washington
Au Togo, l’engagement du gouvernement pour l’égalité des genres se traduit par des réformes audacieuses qui visent à renforcer les droits des femmes, comme l’illustre le rapport Women, Business and Law. Ces avancées sont non seulement essentielles pour les femmes, mais également pour l’économie du pays. C’est en effet ce qu’a clamé Dr Sandra Ablamba Johnson, secrétaire générale de la Présidence à Washington lors des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale. Occasion pour elle d’évoquer les grandes réformes et actions entreprises en faveur de l’égalité genre.
« Parlant de l’égalité genre, il est juste impossible aujourd’hui de concevoir le développement de notre continent sans la gent féminine. En tout cas, le plus convaincu que je connaisse très bien est mon président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, qui n’a de cesse de nous le rappeler », a indiqué Dr Sandra Johnson saluant la vision du président qui a su placer les femmes au centre de sa stratégie de développement.
Des réformes pour des résultats palpables en faveur de l’égalité des genres
Clairement, l’engagement du Togo en faveur de l’égalité des genres se reflète dans des réformes visant à améliorer les droits légaux des femmes dans le pays, comme le montre d’ailleurs la bonne performance dans le rapport Women, Business and Law.
Voilà pourquoi à la question, « pourquoi ces réformes sont-elles cruciales pour les femmes et pour l’avancement économique du pays ? », la secrétaire générale de la Présidence a signifié que « Le gouvernement a très tôt compris que la meilleure solution pour éliminer les diverses formes de vulnérabilités est de renforcer l’autonomisation économique des femmes ».
En effet, outre les postes de responsabilité et de décision acquis par les femmes au Togo, des reformes concrètes viennent soulager la gent féminine au plus profond du pays. Exemple palpable du fonds dédié à la finance inclusive, qui en 10 ans a permis d’octroyer des concours financiers d’un montant total d’environ 112,60 milliards FCFA (soit 185,9 millions USD) à près d’environ 2 millions de bénéficiaires.
Sur une population de 8 millions d’habitants, ces bénéficiaires sont à 80% des femmes, soit 25% de la population. La flexibilité du système, rappelle Mme Sandra Johnson, a fait que ces femmes, qui au départ ont bénéficié d’un crédit de 35 000 FCFA (60 USD) ont non seulement bien remboursé (avec taux de remboursement de 93,89%) mais sollicitent aujourd’hui des crédits de 50 millions FCFA (80 000 USD).
Concrètement, les reformes entreprises ont permis aux femmes d’avoir leur propre compte, d’être chef de ménage ou encore propriétaires foncières.
À en croire Dr Sandra Ablamba Jonhson, si ces réformes portent leurs fruits aujourd’hui au Togo, c’est grâce au fait que la femme togolaise de base, est animée d’être n’entrepreneuriat.
« L’entrepreneuriat est dans l’ADN des femmes togolaises »
« Pour le cas du Togo, je voudrais dire d’emblée que l’entrepreneuriat est dans l’ADN des femmes togolaises. L’histoire des célèbres femmes « Nana Benz » du Togo est une illustration connue par tout le monde aussi bien sur le continent que dans le monde. (…) Il s’agit des femmes d’affaires togolaises actives dans les années 1960 à 1980 dans le commerce lucratif de pagne de marque wax hollandais qui ont été parmi les premières femmes d’affaires millionnaires de l’Afrique de l’Ouest et qui ont contribué au rayonnement du continent », a-t-elle expliqué.
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En-tout-cas, en ce qui concerne les réformes en faveur de l’égalité des genres, le Togo ne compte visiblement pas s’arrêter là. « …Nous avons, tous les éléments au regard de notre vécu pour ne pas douter, si ce n’est que de courir derrière toutes les réformes pouvant permettre d’accomplir notre rêve », a-t-elle conclu.
Rappelons que Mme Sandra Ablamba Johnson, a participé aux travaux à Washington avec le ministre de l’Économie et des Finances Essowè Georges Barcola. Cette assemblée a été une occasion pour le Togo de consolider sa coopération avec les institutions de Bretton Woods.
Stan AZIATO