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Élections 2024 : Trump et Harris, deux visions contraires pour l’avenir des États-Unis et du monde

Avec la récente tentative d’assassinat visant Donald Trump, l’ancien président et candidat républicain, la tension et l’incertitude entourant l’élection présidentielle américaine de 2024 ont atteint un niveau critique. Ce climat politique tendu met en lumière les enjeux majeurs de cette élection, opposant Kamala Harris, la vice-présidente sortante et représentante du Parti démocrate, à Donald Trump, le 45e président des États-Unis.

Cette élection pourrait s’avérer être l’un des moments décisifs de l’année 2024. Et ce, non seulement pour les États-Unis mais également pour la communauté internationale.

Impact sur les relations avec l’Europe

Les visions divergentes de Trump et Kamala Harris en matière de politique étrangère pourraient redéfinir les relations des États-Unis avec l’Europe. Harris, en tant que candidate démocrate, poursuivrait la ligne de son prédécesseur, Joe Biden, visant à renforcer les alliances avec les pays européens, notamment via l’OTAN et des initiatives climatiques communes. Depuis 2021, l’administration Biden a réaffirmé son engagement envers l’OTAN avec un budget de défense atteignant 770 milliards de dollars en 2023, dont une part significative est destinée à soutenir les alliés européens.

Kamala Harris pourrait intensifier les collaborations sur des projets tels que le Green Deal européen, en alignant les politiques climatiques américaines avec celles de l’UE. En 2023, les États-Unis ont investi 11,5 milliards de dollars dans des projets d’énergie renouvelable en Europe, un chiffre qui pourrait augmenter sous une présidence Harris. De plus, elle chercherait à renforcer les partenariats en matière de sécurité pour répondre aux menaces croissantes des cyberattaques.

À l’inverse, Trump pourrait revenir à une politique « America First », mettant les intérêts américains avant tout, ce qui avait déjà provoqué des tensions avec l’UE lors de son premier mandat. Son administration avait menacé de se retirer de l’OTAN si les alliés européens n’augmentaient pas leurs dépenses de défense.

Les relations commerciales pourraient également être marquées par des tarifs douaniers et des barrières commerciales, exacerbant les tensions économiques avec l’UE, comme en 2018, lorsqu’il avait imposé des tarifs sur l’acier et l’aluminium européens, entraînant des représailles de l’UE.

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Relations avec la Chine

Sous Kamala Harris, les États-Unis maintiendraient une ligne de compétition stratégique avec la Chine tout en collaborant sur des enjeux marquants tels que le climat. En 2023, les États-Unis et la Chine ont signé un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif de réduire de 50 % les émissions d’ici 2030. Harris pourrait renforcer cette coopération environnementale tout en adoptant une position ferme sur les questions de sécurité et les droits humains, critiquant les pratiques chinoises à Xinjiang et Hong Kong.

Le commerce bilatéral entre les États-Unis et la Chine a atteint 657,4 milliards de dollars en 2021, et Harris chercherait à équilibrer cette relation en réimposant des droits de douane sur certaines importations chinoises tout en négociant des accords pour protéger les industries américaines stratégiques.

En revanche, Trump pourrait adopter une politique plus agressive, axée sur la guerre commerciale et les sanctions économiques. Lors de son précédent mandat, il avait imposé des droits de douane sur 360 milliards de dollars de produits chinois, provoquant une guerre commerciale coûteuse pour les deux économies.

Une réélection de Trump pourrait intensifier ces mesures pour réduire le déficit commercial américain avec la Chine et protéger les industries américaines, notamment en offrant des crédits d’impôt pour rapatrier la production aux États-Unis.

Politique au Moyen-Orient

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Kamala Harris continuerait les efforts diplomatiques de Biden, notamment en cherchant à finaliser un nouvel accord nucléaire avec l’Iran. Elle pourrait également mettre la pression sur des alliés comme l’Arabie Saoudite concernant les droits de l’homme, conditionnant les ventes d’armes et le soutien militaire à des réformes en matière de droits humains. Les États-Unis ont vendu pour 23,37 milliards de dollars d’armes aux Émirats arabes unis en 2022, et Harris pourrait utiliser ces ventes comme levier pour exiger des améliorations en matière de droits de l’homme.

Trump, de son côté, chercherait à renforcer ses alliances avec Israël et l’Arabie Saoudite, tout en adoptant une position plus dure contre l’Iran. Son administration avait négocié les accords d’Abraham en 2020, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes. Une réélection pourrait voir Trump élargir ces accords pour inclure d’autres nations et utiliser les ventes d’armes comme un outil de politique étrangère pour renforcer les alliances stratégiques immédiates.

Commerce International

Kamala Harris favoriserait des accords commerciaux multilatéraux intégrant des normes environnementales et de travail strictes. En 2021, les États-Unis ont exporté pour 1,4 trillion de dollars de biens et de services, et Harris chercherait à augmenter ce chiffre en promouvant des échanges équitables et durables. Elle pourrait travailler avec des institutions internationales comme l’Organisation mondiale du commerce pour résoudre les différends commerciaux de manière coopérative et renforcer les relations avec l’UE.

Trump pourrait, en revanche, diminuer la participation américaine dans des accords commerciaux multilatéraux, favorisant des accords bilatéraux plus ciblés. Il pourrait également imposer des tarifs supplémentaires sur certaines importations et chercher à renégocier l’accord de libre-échange nord-américain pour obtenir des conditions plus favorables.

La présidence de Kamala Harris pourrait se traduire par un renforcement des alliances internationales et une approche plus coopérative en matière de commerce et d’environnement, tandis que Donald Trump pourrait poursuivre une politique plus isolationniste et protectionniste. Cette élection est déterminante non seulement pour l’avenir des États-Unis, mais aussi pour la dynamique internationale globale.

Steven Edoé WILSON

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