Niger : Déchéance de nationalité de Neuf dignitaires du régime Bazoum
Au Niger, le chef de l’État, a signé un décret actant la déchéance de nationalité de neuf dignitaires politiques et anciens responsables militaires clés du régime de l’ex-président Mohamed Bazoum le jeudi 10 octobre 2024. Les personnes concernées sont accusées de diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi.
Cette déchéance de nationalité de neuf dignitaires politiques sans précédent survient dans un contexte de tensions politiques et de réorganisation de la scène nationale après la chute du régime Bazoum. Parmi les neuf dignitaires du régime Bazoum déchus de leur nationalité, plusieurs étaient des figures influentes, responsables de portefeuilles stratégiques au sein de l’ancien gouvernement.
Le décret les prive désormais de leur nationalité, un statut qu’ils avaient jusque-là acquis dans le cadre de leur parcours politique et professionnel au Niger.
« Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de L’Etat a signé ce jour jeudi 10 octobre 2024, un décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi », a précisé le communiqué.
Une déchéance de nationalité conforme aux textes
La déchéance des neuf dignitaires du régime Bazoum, est conforme au texte du gouvernement de la transition, qui a actée conformément à l’ordonnance n° 2024-43 du 27 août 2024, instituant un fichier des personnes, groupes de personnes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique et fixant les modalités d’inscription et de retrait ainsi que les effets y relatifs, modifiée et complétée par l’ordonnance n° 2024-46 du 07 octobre 2024.
Neuf dignitaires du régime Bazoum déchus de leur nationalité
Au total neuf dignitaires du régime Bazoum sont frappés par cette déchéance de nationalité. Ces neuf dignitaires du régime Bazoum déchus de leur nationalité, ci-dessus citées sont soupçonnées notamment de mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques, d’intelligence avec une puissance étrangère, en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’État, en lui fournissant les moyens, en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien.
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En ébranlant la fidélité des armées ou de toute autre manière, de complot contre l’autorité de l’Etat et de la trahison, de participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale et de diffusion de données ou de propos de nature à troubler l’ordre public », détaille le communiqué du gouvernement.
La perte de la nationalité par ces neuf dignitaires du régime Bazoum, a des implications majeures non seulement pour leur avenir politique, mais aussi pour leur présence sur le territoire nigérien, leurs droits civils, et leurs familles.
AMINA KABO DJARMAH, Stagiaire