Fact checking

Projet imaginaire de 190 milliards FCFA : Analyse d’une campagne de désinformation contre le Togo

Allégation: Le 20 octobre 2024, la chaîne YouTube AFRIQUE-N24 a affirmé que le Togo sollicite un prêt de 190 milliards FCFA auprès de la Banque mondiale, mais que la corruption enracinée dans le pays constitue un obstacle majeur à l’utilisation efficace de ces fonds, risquant ainsi d’entraver les projets de développement, notamment dans la région des Savanes.

Verdict : Faux. Le Togo n’a sollicité aucun prêt de 190 milliards FCFA, et les projets en cours respectent les normes de gestion de la Banque mondiale.

Le Togo a récemment gagné des points dans les classements régionaux de la Banque mondiale, saluant les réformes engagées par le pays. Toutefois, une vidéo publiée le 20 octobre 2024 par la chaîne YouTube AFRIQUE-N24, et largement partagée sur les réseaux sociaux, avance que le Togo aurait sollicité un prêt de 190 milliards FCFA auprès de la Banque mondiale. La vidéo évoque également des préoccupations concernant la gestion de ces fonds, pointant du doigt la corruption comme un obstacle majeur.  Face à cette allégation, devenue rapidement virale, AFRICHECH a entrepris de vérifier la véracité de ces affirmations afin d’apporter un éclairage sur la situation.

Vérification des faits

Campagne de désinformation contre le Togo : Qu’en est-il du prêt de 190 milliards FCFA ?

L’allégation centrale de la vidéo d’AFRIQUE-N24 repose sur l’affirmation selon laquelle le Togo aurait sollicité un prêt de 190 milliards FCFA auprès de la Banque mondiale pour des projets de développement. Après vérification et contact avec les autorités compétentes, il ressort qu’aucun document officiel ni communiqué du gouvernement togolais ou de la Banque mondiale ne confirme l’existence d’un tel prêt.

Selon les autorités, le projet le plus important actuellement en cours entre le Togo et la Banque mondiale est le projet énergétique de 200 millions de dollars (environ 120 milliards FCFA), qui n’a pas encore démarré. Aucune trace de financement à hauteur de 190 milliards FCFA n’a été trouvée dans les annonces récentes de la Banque mondiale.

Projets en cours au Togo : Une autre campagne de désinformation contre le Togo ?

 En examinant les autres projets en cours au Togo, notamment ceux financés par la Banque mondiale dans les secteurs de la santé et de l’éducation, il apparaît que les montants ne dépassent pas les 60 millions de dollars (soit environ 36 milliards FCFA). Ces projets se poursuivent avec des résultats concrets, en particulier dans le secteur de la santé où des infrastructures et des équipements sont en phase de déploiement. Les allégations sur la mauvaise gestion de fonds pour des projets d’envergure, tels que celui mentionné dans la vidéo, ne sont pas étayées par les faits.

Santé publique : de nouveaux équipements modernes pour les formations sanitaires au Togo
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Campagne de désinformation contre le Togo : La question de la corruption

La vidéo souligne la question de la corruption comme étant un obstacle majeur à l’utilisation des fonds publics au Togo. Bien que la lutte contre la corruption reste un défi dans de nombreux pays, aucune preuve spécifique n’a été fournie dans la vidéo concernant un lien direct avec un prétendu prêt de 190 milliards FCFA. Les réformes économiques du Togo, saluées par la Banque mondiale, notamment via l’amélioration du climat des affaires et des initiatives comme les contrats de performance, montrent une volonté de renforcer la gestion des projets et d’assurer une plus grande transparence.

Conclusion : Une campagne de désinformation contre le Togo sans fondement factuel

En l’absence de preuves tangibles pour étayer les affirmations de la vidéo, il apparaît que cette campagne de désinformation contre le Togo vise principalement à semer le doute sur la gestion des projets de développement. Les faits montrent que les projets en partenariat avec la Banque mondiale respectent les standards internationaux de gestion et de transparence. L’allégation d’un prêt de 190 milliards FCFA n’est soutenue par aucune donnée vérifiable.

 

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